Title: High and Fragile Curator: Danniel Tostes Venue: Lovay Fine Arts, Geneva Dates: 05.04.–25.05.2024
We are happy to invite you to the opening of High and Fragileby Marisa Cornejo. Guest curator Danniel Tostes has selected a series of paintings on paper depicting the artist’s highly detailed dreams. Surrealist landscapes show us various migration experiences, as well as her own physical, mental, and emotional trajectory. For over 30 years, Cornejo has been giving form to her nocturnal visions, as a personal diary. She is inspired by the Mapuche and Mexican indigenous traditions in which remembering one’s dreams can become a guide for our daily life. From then onwards, she has modified her feminist practice using oneiric storytelling as the very core of her artistic creation, interrogating and giving voice to her body as an archive.
Titre: No memorials. Histoires matérielles de l’exil chilien à Genève Commissariat: Cristóbal F. Barria Bignotti | Collectif Migrations Sonores Artistes: Fulvia Torricelli, Eugenio Cornejo, Marisa Cornejo Lieu: Le Commun, Genève, Suisse Dates: 23 août – 15 septembre 2023
NO MEMORIALS est une exposition à la croisée de l’art contemporain, de l’ethnographie et la construction participative de la mémoire qui vise à rendre visible l’histoire de l’exil chilien tel qu’il a été vécu à Genève. Elle se déroule du 23 août au 15 septembre 2023 dans l’espace culturel de la Ville de Genève Le Commun. L’exposition fait partie d’une série d’événements qui se déroulent sur toute l’année à Genève et qui commémorent les cinquante ans du coup d’Etat du 11 septembre 1973 au Chili. NO MEMORIALS est portée par le Collectif Migrations Sonores ainsi que par l’association Marisa Cornejo Studio. NO MEMORIALS a pour objectif de donner une visibilité aux cinquante ans d’histoire de l’exil chilien à Genève: ses luttes, ses espoirs et son impact sur la vie culturelle, politique et intime des Chiliens et Chiliennes tout comme des Genevois et Genevoises. Il s’agit d’une mémoire qui touche à la fois la sphère intime et collective. NO MEMORIALS redonne vie aux archives de cette mémoire: des archives de familles, ainsi que des archives associatives, qui sont des portes d’entrées sur cette histoire, qui a affecté la vie culturelle et politique du Canton pendant cinquante ans. L’exposition sera composée de deux parties: Huellas et No podemos dejar nada. Huellas, de l’artiste Marisa Cornejo, consiste en une série de vidéos, de performances et de dessins qui montrent la quête de l’artiste pour garder vivantes les archives de son père, l’artiste chilien en exil Eugenio Cornejo. Les œuvres de l’artiste révèlent une mémoire intime de l’exil à la fois en imprimant les œuvres de son père avec son propre corps, et à travers une série de dessins de ses rêves sous le titre Sueños con mi padre. No podemos dejar nada, réalisée par le Collectif Migrations Sonores (direction générale Fulvia Torricelli), est une installation participative et dynamique, qui présente des objets provenant des archives personnelles et associatives des Chilien·ne·s en exil à Genève ainsi que de celles et ceux qui ont accompagné leur luttes. No podemos dejar nada est construit comme un dispositif d’archives ouvertes et vivantes. Le public y est invité pour y découvrir des objets et des documents, témoins de différents moments qui ont marqué l’exil chilien à Genève. La curation et coordination générale de l’exposition est chapeautée par Cristobal F Barría Bignotti.
Titre: Eugenio Cornejo. Xilotzingo. Remémoration d’un atelier d’artiste en exil Exposition: État des lieux. Exposition des espaces d’art indépendants lausannois. Commissariat: art&fiction | Marisa Cornejo et Stéphane Fretz Artistes: Eugenio Cornejo et Marisa Cornejo Lieu: Maison Gaudard, Lausanne, Suisse Dates: 1 septembre – 1 octobre 2022
L’exposition consiste en un environnement, conçu par l’artiste Marisa Cornejo, fille de l’artiste et par Stéphane Fretz des éditions art&fiction. Elle rassemble des objets et des œuvres ramenés du Mexique en 2006 à la vente de la maison d’Eugenio Cornejo à Xilotzingo. Parmi les objets: la plaque qui était fixée sur la porte d’entrée portant l’inscription «Matucana 640», adresse de la maison de sa grand-mère à Santiago Chili où il a grandi, emmenée avec lui tout au long de son exil, et qui signale sa dernière demeure à Puebla. D’autres objets: une table construite par l’artiste, deux coffres. Des bibelots fabriqués à partir d’objets de récupération, des objets chinés. Un extrait de son archives de 1500 diapositives sera montré par projection. Quelques œuvres graphiques et œuvres sur papier complètent l’ensemble. Les quatres fenêtres seront voilées par des rideaux crées pour l’occasion à partir de souvenirs et de documents. Ils créeront un cocon pour l’installation, invitant à une relation intime avec l’artiste et son mode de vie. Cette installation ne cherche pas à être une reproduction de l’espace de vie et de travail d’un artiste en exil, mais se veut une réactivation de sa mémoire et la production de documents tangibles à travers lesquels les disparus et les victimes, comme l’écrit Pablo Neruda, peuvent «avouer qu’ils ont vécu» et en apporter quelques preuves. Elle est habitée par la douleur mais surtout par la volonté d’exister, de créer et de vivre intensément. Elle montre aussi qu’une archive peut être maintenue vivante par la volonté affective en l’absence de soutien institutionnel. L’épistémicide n’est pas une catastrophe inévitable.
Artist: Marisa Cornejo Place: Artist studio, Licenciado Verdad, Centro Histórico, Mexico City, Mexico Date: November, 1996
After having a dream where I was headless I decided to do a project where asked friends, neighbours, family members and colleagues to make a portrait of myself. This project became my degree thesis called Multifacetica, making a link between my dream and various myths of decapitated goddesses. I exhibited this drawings in my studio with other related works before my professional exam.
Headless, ink on paper, 30 x 22 cm, 1996Flyer of the show
Artist: Marisa Cornejo Curators: Luz Muñoz and Tilo Steireif Place: Standard/Deluxe, Lausanne, Switzerland Date: November 2008
Consigned to anonymity Headless. Marisa dreamed she was headless. Her personal nightmare mirrors nightmarish scenarios envisaged by the Swiss authorities, and undoubtedly other European governments: The working group report dating from the 9th of March, 2000, chaired by a parliamentary representative for the Swiss People’s Party (UDC)… et le M. ??? defends the assessment of “anonymous” Asylum Seekers, in order to “speed up the number of unprovoked departures and disappearances”. Erasing the names of people applying for asylum is a denial of their very existence. There are many ways to ignore, or even completely deny, the existence of another person: Refuse to take into account their culture and mental universe: African applicants are required to provide an exact chronology of their journey to their country of asylum, although their concept of time may not necessarily be comparable to ours’. Cast doubt on applicant testimony, by continually suggesting that it is a lie. Be disinterested in the immediate causes, or the underlying reasons of a person’s exile… Applicants have literally been given a sheet of A4 paper without a photo, as their identity card. Consequently, certain associations have gone to the length of issuing more realistic “papers”, although they have no official status… One registration centre gave applicants a number in lieu of their own name. Asylum Seekers can be categorised as NEM (non entrée en matière) and subsequently classified under this acronym, because they come from countries classified as “safe”; or, because they cannot prove their identity with official documents, due to the fact they are difficult to obtain in certain countries. Article 12 of the Swiss Constitution requires that every human being be housed and fed as economically as possible- that’s all: A person is reduced to a body. Refugees waiting for a decision from the authorities open their letterboxes in fear of being refused asylum. Yet, the wording of these official documents requires legal aid in order to understand what is actually being said. Admittedly, people of Swiss Nationality can also encounter this problem when receiving official correspondence. Traditional power structures are reinforced. The needs of the administrator prevail: It has been known for asylum registration centres to close over the Christmas period, without making any provision for refugees arriving during this time. The very existence of Asylum Seekers is denied. Their abilities and their potential are not taken into consideration. They are only perceived as a menace to our identity and our stability; and as a drain on our finances. Invoking a typical African image, a young girl carried a baby on her back. Asked if her burden wasn’t too heavy, she replied, “He’s not a burden, he’s my brother”. To recognise a stranger from a distant land as a brother is neither easy, nor natural: It requires both personal development and the collective effort of society at large. But in achieving this, society becomes more humane. Michel Bavarel, Geneva, 2008
1 Jean-Pierre Zum and Michel Bavarel. Writing in Interdits d’asile. Lausanne : Ouverture-Point d’Appui, 2006
Foyer d’Urgence, Lausanne, Switzerland, 2008
Letter asking to be recognised as a refugee writen by the artist’s parents in 1979 before being expelled from Europe
Portraits done in the Foyer d’Urgence, Lausanne, Switzerland, 2008
Passport photograph and archive.
Passport photographs and archive
Dossier sans suite est la première partie d’un work in progress de Marisa Cornejo. Il nous invite à une réflexion critique sur le droit d’asile et le statut de réfugié, en même temps qu’il nous introduit à la situation humaine et juridique des personnes confrontées à cette condition. De là s’ouvre un dialogue entre histoires d’hier et d’aujourd’hui, invitant le spectateur à s’approcher de cette réalité dans deux espaces temporels. Dossier sans suite met en scène le père de Marisa, Eugenio Cornejo, exilé chilien de la dictature militaire de Pinochet, et celle d’un groupe de personnes qui cherchent aujourd’hui asile en Suisse. A travers les archives héritées de son père se révèlent l’errance de celui-ci, ses longues démarches administratives, son attente, ses rebuffades, sa recherche d’une sortie, dans ce que nous pourrions résumer comme une «histoire de l’exil», dans un voyage dans le passé, à la mémoire d’un pays sous dictature où des centaines de milliers de Chiliens se virent obligés de quitter leur pays. A partir du dossier de demande d’asile d’Eugenio Cornejo, l’artiste cherche des réponses dans ceux qui vivent une situation similaire aujourd’hui.En se demandant comment les réfugiés d’aujourd’hui répondent à ces lettres surgit une série de portraits de personnes avec lesquelles un contact s’établit. Que chercher dans cette action? À se confronter de manière nouvelle à cette réalité, à la réalité de réfugié, dessinant leurs vies à travers ces portraits, en tentant de tirer le beau et le digne de ces personnes, tout en constatant qu’il s’agit effectivement d’une situation extrême réelle, et non d’une histoire imaginée dans la mémoire du passé. À partir de ces portraits commence une recherche des identités perdues d’êtres humains rangés dans la sous-catégorie sociale des NEM, en traversant les barrières, en s’approchant des histoires au-delà d’un dossier qui attend sans suite. Les portraits se convertissent en registre de cette rencontre, tous les visages dessinés restant comme les témoins muets de cette histoire. En rendant visible cette réalité, la main de Marisa Cornejo fait surgir les histoires écrites, les récits qui parlent d’une attente, l’attente de vies dans les mains de l’administration, l’attente avec l’espoir de récupérer une vie avec des droits civils aujourd’hui perdus. Finalement, le travail de Marisa Cornejo nous rapproche de cette réalité au travers d’une mise en scène où coexistent portraits, photographies en installation, archives et dessins. Les ultimes et intimes récits personnels de rêves parlent de l’exil. Cette exposition à l’espace d’art contemporain Standard/deluxe nous met au défi de nous interroger, de nous ouvrir à un monde douloureux, trop souvent méconnu par la majorité des gens. Luz Muñoz Rebolledo, Genève, 2009
View of the installation Dossier sans suite, Standard/Deluxe, Lausanne, 2008
Publication PERSONAL with translations of the archive of exile of the artist.
« Symptômes de l’exil », ink and watercolor on paper, various formats, 1998-2008
L’exposition El Milagro Chileno («Le miracle chilien») s’articule autour de la réalité sociale des Chiliens (droits fondamentaux bafoués et dégradation sociale), mettant en exergue l’effort de survie quotidien d’une population au sein du modèle économique de libre-échange instauré par la force dans les années 1970. El Milagro Chileno prend la forme d’une compilation de documents tels que lettres de licenciement, factures de frais médicaux et d’éducation, recouvrements judiciaires, requêtes rejetées, passeports tamponnés, etc., qui illustrent le prix du miracle chilien, une politique qui est encore d’actualité. El Milagro Chileno comprend cette compilation de documents, une série de portraits sous forme d’ex-voto des titulaires des documents et un film retraçant des histoires individuelles pour constituer une sorte d’archive locale de la mémoire. El Milagro Chileno est à la fois une réflexion sur le déracinement, autour de thématiques telles que l’exonération politique, l’emprisonnement, la migration forcée et l’exil, et un exercice de mémoire collective non institutionnelle basé sur des témoignages personnels.
EL MILAGRO CHILENO (THE CHILEAN MIRACLE) serves as a a warning about the difficult reality of contemporary Chilean life (lack of basic human rights and social degradation), and demonstrates the daily struggle needed for survival in a free market economy, forced on the society since the mid seventies. EL MILAGRO CHILENO is a collection of documents from dismissal letters, medical and educational bills, denied requests, to marked passports and judicial charges, etc. all bearing witness to the cost of the Chilean Miracle, a policy that is still in place today. Apart from the documents the installation also includes a series of portraits of those who were interviewed for this project and a video with personal stories, all of which come together to construct a local memory archive. EL MILAGRO CHILENO is also a reflection on being uprooted, focusing on such topics as: exoneration, prison, compulsory migration and exile; it is also an exercise in creating collective memory based mainly on life testimonies separate from any single institution. Galería Metropolitana, Ana María Saavedra and Luis Alarcón, Santiago, December 2009
Artist: Marisa Cornejo Curators: Ana María Saavedra and Luis Alarcón Place: Galería Metropolitana, Santiago, Chile Date: December 2009 – January 2010
Day of the opening with Carolina Gonzales Toro, member of Asociacion de Familiares de Ejecutados Politicos, AFEP.View of the instalation, TV, drawings and toilet paper.Presentation of the book GENERAL de Marisa Cornejo, published by Art&fiction, Galeria Metropolitana, Santiago de Chile, 2010
Portrait of Carmen Vivanco, Casa Sola Sierra, Santiago Chile, archive of the research process.View of the exhibition with Molly Romero, founder of Agrupacion de Detenidos Desaparecidos de Chile.View of the exhibition.View of the exhibition.
Portrait of Marta Juica, member of the Agrupacion de Detenidos Desaparecidos de Chile.
Presentation of the book GENERAL in Libreria Albatros with Maria Inès Bussi and Jenny Bettancourt, Geneva 2010