Catégorie : Exhibitions

  • 6e biennale des artistes de Kugler

    Exposition du 3 au 19 décembre 2021
    Ouvert du mercredi au dimanche de 14 h à 18 h

    Dimanche 5 décembre à 15h, lecture d’extraits du livre
    «Les pierres font partie du chemin» d’Emmanuelle Michaux

    Dimanche 12 décembre à 16h, performance, «Relate to» du Swiss Soundpainting Ensemble. Une création en temps réel inspirée des oeuvres des artistes

    Samedi 18 décembre à 19h, concert du groupe afro funk OWO au Studio Tasev

    Dimanche 19 décembre à 16h, «KASHTANJEVË, RéP. KOSOVO»
    une performance de Bekim Sébastien Krivaqa

    Sergio Augusto, Valérie Besson, Maria Bill, Flavio Bizarri, Jérémie Blanes, Christine Boillat, Paola Carbone, Gabriele Carrozzini, Crystel Ceresa, Deborah Chevalier, Marisa Cornejo, Miriam Da Silva, Naomi Del Vecchio, Igor Denegri, Mael Denegri, Véronique Déthiollaz, Elisa Di Bin, Ousmane Dia, Hadrien Dussoix, Léonard Félix, Thierry Feuz, Ibrahim Findik, Charlotte Fontaine, Catherine Fournier, Philippe Fretz, Christian Friedhoff, Annette Genêt, Christian Gräser, Zaq Guimaraes, Alexandra Häberli, Christian Humbert-Droz, Kristina Irobalieva, Harry Janka, Virginie Jaquier, Kadiata Kaba, Mira Kaissi, Alba Knobel Otero, Bekim S. Krivaqa, Sylvie Lambert, Aldo Locatelli, Renald Longet, Carolyn Marti, Trystan Matthey, Céline Mazzon, Isabelle Ménéan, Michael Mayhew, MLLE, Fanny Modena, Ariane Monod, Malizia Moulin, Gabriel Mulvey, Alexandra N. Winterberg, Elisabeth Perlini, Carole Perrette, Chloé Peytermann, Ghislaine Picker, Luis Pinoleo, Sarah Riesenmey, Ségolène Romier, Gilles Rotzetter, Liliana Salone, Guy Schibler, Mathilde Schibler, Fée Schipoff, Nina Schipoff, Marco Scorti, Anja Seiler, Rocco Senatore , Yuki Shiraishi, Edgard Soares, Eman Taylor, Patricia Terrapon, Mathilde Tinturier, Marie Thorndahl, Sira Topic, Anna Tretyakova, Thanh Vu, Brice de Warlincourt, Florence Widmer Garcia, Eric Winarto, WOZDAT, Sylvie Wozniak

    Coordination: Stéphanie Prizreni

    Certificat Covid obligatoire selon les normes en vigueur

    USINE KUGLER – 4bis, rue de la Truite – 1205 Genève – www.usinekugler.ch
    Facilité d’accès sans voiture – Tram / Bus : arrêt Jonction
    Pas de parking à disposition

  • Dossier sans suite

    Artist: Marisa Cornejo 
    Curators: Luz Muñoz and Tilo Steireif
    Place: Standard/Deluxe, Lausanne, Switzerland
    Date: November 2008

    Consigned to anonymity
    Headless. Marisa dreamed she was headless.
    Her personal nightmare mirrors nightmarish scenarios envisaged by the Swiss authorities, and undoubtedly other European governments:
    The working group report dating from the 9th of March, 2000, chaired by a parliamentary representative for the Swiss People’s Party (UDC)… et le M. ??? defends the assessment of “anonymous” Asylum Seekers, in order to “speed up the number of unprovoked departures and disappearances”. Erasing the names of people applying for asylum is a denial of their very existence.
    There are many ways to ignore, or even completely deny, the existence of another person: Refuse to take into account their culture and mental universe: African applicants are required to provide an exact chronology of their journey to their country of asylum, although their concept of time may not necessarily be comparable to ours’.
    Cast doubt on applicant testimony, by continually suggesting that it is a lie.
    Be disinterested in the immediate causes, or the underlying reasons of a person’s exile…
    Applicants have literally been given a sheet of A4 paper without a photo, as their identity card. Consequently, certain associations have gone to the length of issuing more realistic “papers”, although they have no official status… One registration centre gave applicants a number in lieu of their own name.
    Asylum Seekers can be categorised as NEM (non entrée en matière) and subsequently classified under this acronym, because they come from countries classified as “safe”; or, because they cannot prove their identity with official documents, due to the fact they are difficult to obtain in certain countries.
    Article 12 of the Swiss Constitution requires that every human being be housed and fed as economically as possible- that’s all: A person is reduced to a body.
    Refugees waiting for a decision from the authorities open their letterboxes in fear of being refused asylum. Yet, the wording of these official documents requires legal aid in order to understand what is actually being said. Admittedly, people of Swiss Nationality can also encounter this problem when receiving official correspondence. Traditional power structures are reinforced. The needs of the administrator prevail: It has been known for asylum registration centres to close over the Christmas period, without making any provision for refugees arriving during this time.
    The very existence of Asylum Seekers is denied. Their abilities and their potential are not taken into consideration. They are only perceived as a menace to our identity and our stability; and as a drain on our finances.
    Invoking a typical African image, a young girl carried a baby on her back. Asked if her burden wasn’t too heavy, she replied, “He’s not a burden, he’s my brother”.
    To recognise a stranger from a distant land as a brother is neither easy, nor natural: It requires both personal development and the collective effort of society at large. But in achieving this, society becomes more humane. Michel Bavarel, Geneva, 2008

    1 Jean-Pierre Zum and Michel Bavarel. Writing in Interdits d’asile. Lausanne : Ouverture-Point d’Appui, 2006

    Foyer d’Urgence, Lausanne, Switzerland, 2008
    Letter asking to be recognised as a refugee writen by the artist’s parents in 1979 before being expelled from Europe
    Portraits done in the Foyer d’Urgence, Lausanne, Switzerland, 2008
    Passport photograph and archive.
    Passport photographs and archive

    Dossier sans suite est la première partie d’un work in progress de Marisa Cornejo.
    Il nous invite à une réflexion critique sur le droit d’asile et le statut de réfugié, en même temps qu’il nous introduit à la situation humaine et juridique des personnes confrontées à cette condition.
    De là s’ouvre un dialogue entre histoires d’hier et d’aujourd’hui, invitant le spectateur à s’approcher de cette réalité dans deux espaces temporels.
    Dossier sans suite met en scène le père de Marisa, Eugenio Cornejo, exilé chilien de la dictature militaire de Pinochet, et celle d’un groupe de personnes qui cherchent aujourd’hui asile en Suisse.
    A travers les archives héritées de son père se révèlent l’errance de celui-ci, ses longues démarches administratives, son attente, ses rebuffades, sa recherche d’une sortie, dans ce que nous pourrions résumer comme une «histoire de l’exil», dans un voyage dans le passé, à la mémoire d’un pays sous dictature où des centaines de milliers de Chiliens se virent obligés de quitter leur pays.
    A partir du dossier de demande d’asile d’Eugenio Cornejo, l’artiste cherche des réponses dans ceux qui vivent une situation similaire aujourd’hui.En se demandant comment les réfugiés d’aujourd’hui répondent à ces lettres surgit une série de portraits de personnes avec lesquelles un contact s’établit.
    Que chercher dans cette action? À se confronter de manière nouvelle à cette réalité, à la réalité de réfugié, dessinant leurs vies à travers ces portraits, en tentant de tirer le beau et le digne de ces personnes, tout en constatant qu’il s’agit effectivement d’une situation extrême réelle, et non d’une histoire imaginée dans la mémoire du passé.
    À partir de ces portraits commence une recherche des identités perdues d’êtres humains rangés dans la sous-catégorie sociale des NEM, en traversant les barrières, en s’approchant des histoires au-delà d’un dossier qui attend sans suite.
    Les portraits se convertissent en registre de cette rencontre, tous les visages dessinés restant comme les témoins muets de cette histoire.
    En rendant visible cette réalité, la main de Marisa Cornejo fait surgir les histoires écrites, les récits qui parlent d’une attente, l’attente de vies dans les mains de l’administration, l’attente avec l’espoir de récupérer une vie avec des droits civils aujourd’hui perdus.
    Finalement, le travail de Marisa Cornejo nous rapproche de cette réalité  au travers d’une mise en scène où coexistent portraits, photographies en installation, archives et dessins. Les ultimes et intimes récits personnels de rêves parlent de l’exil.
    Cette exposition à l’espace d’art contemporain Standard/deluxe nous met au défi de nous interroger, de nous ouvrir à un monde douloureux, trop souvent méconnu par la majorité des gens. Luz Muñoz Rebolledo, Genève, 2009

    View of the installation Dossier sans suite, Standard/Deluxe, Lausanne, 2008
    Publication PERSONAL with translations of the archive of exile of the artist.
    « Symptômes de l’exil », ink and watercolor on paper, various formats, 1998-2008
  • El Milagro Chileno

    L’exposition El Milagro Chileno («Le miracle chilien») s’articule autour de la réalité sociale des Chiliens (droits fondamentaux bafoués et dégradation sociale), mettant en exergue l’effort de survie quotidien d’une population au sein du modèle économique de libre-échange instauré par la force dans les années 1970. 
    El Milagro Chileno prend la forme d’une compilation de documents tels que lettres de licenciement, factures de frais médicaux et d’éducation, recouvrements judiciaires, requêtes rejetées, passeports tamponnés, etc., qui illustrent le prix du miracle chilien, une politique qui est encore d’actualité.
    El Milagro Chileno comprend cette compilation de documents, une série de portraits sous forme d’ex-voto des titulaires des documents et un film retraçant des histoires individuelles pour constituer une sorte d’archive locale de la mémoire.
    El Milagro Chileno est à la fois une réflexion sur le déracinement, autour de thématiques telles que l’exonération politique, l’emprisonnement, la migration forcée et l’exil, et un exercice de mémoire collective non institutionnelle basé sur des témoignages personnels.

    EL MILAGRO CHILENO (THE CHILEAN MIRACLE) serves as a a warning about the difficult reality of contemporary Chilean life (lack of basic human rights and social degradation), and demonstrates the daily struggle needed for survival in a free market economy, forced on the society since the mid seventies.
    EL MILAGRO CHILENO is a collection of documents from dismissal letters, medical and educational bills, denied requests, to marked passports and judicial charges, etc.  all bearing witness to the cost of the Chilean Miracle, a policy that is still in place today. Apart from the documents the installation also includes a series of portraits of those who were interviewed for this project  and a video with personal stories, all of which come together to construct a local memory archive.
    EL MILAGRO CHILENO is also a reflection on being uprooted, focusing on such topics as: exoneration, prison, compulsory migration and exile; it is also  an exercise in creating collective memory based mainly on life testimonies separate from any single institution.
    Galería Metropolitana, Ana María Saavedra and Luis Alarcón, Santiago, December 2009

    Artist: Marisa Cornejo
    Curators: Ana María Saavedra and Luis Alarcón 
    Place: Galería Metropolitana, Santiago, Chile
    Date: December 2009 – January 2010

    Day of the opening with Carolina Gonzales Toro, member of Asociacion de Familiares de Ejecutados Politicos, AFEP.
    View of the instalation, TV, drawings and toilet paper.
    Presentation of the book GENERAL de Marisa Cornejo, published by Art&fiction, Galeria Metropolitana, Santiago de Chile, 2010
    Portrait of Carmen Vivanco, Casa Sola Sierra, Santiago Chile, archive of the research process.
    View of the exhibition with Molly Romero, founder of Agrupacion de Detenidos Desaparecidos de Chile.
    View of the exhibition.
    View of the exhibition.
    Portrait of Marta Juica, member of the Agrupacion de Detenidos Desaparecidos de Chile.
    Presentation of the book GENERAL in Libreria Albatros with Maria Inès Bussi and Jenny Bettancourt, Geneva 2010
  • Los Visitantes

    Artistes: Marisa Cornejo et Joaquin Luzoro
    Curatrice: Marisa Cornejo
    Lieu:  Agent Double, Genève, Suisse
    Date: Juillet 2011

    Los Visitantes (Les visiteurs) est une exposition sur une série de rencontres avec des représentants de communautés qui sont venus à Genève de très loin comme dernier recours pour dénoncer leur situation auprès des Organisations Internationales.
    Les visiteurs viennent des marges de la conscience globale pour nous éclairer sur de nouveaux chemins, pour redécouvrir notre bonheur, notre dignité, ou simplement pour nous éveiller à un NOUS plus large. Genève a la chance d’être une cité qui est constamment un foyer d’humanité.
    Marisa Cornejo montrera le témoignage de Lonko Juana Calfunao du peuple mapuche au Chili, qui fait partie d’une série de témoignages de chefs tribaux qui luttent pour le droit de ne pas être déplacé en raison du «progrès».
    Joaquin Luzoro recrutera des activistes pour faire une fresque murale dans la galerie, sur un mur public et un repas collectif (Charquikan) avec les participants. L’image de la fresque mural est un logo d’une équipe de football chilienne qui a disparu il y a 100 ans. Elle illustre la réalité des résultats monochromatiques d’une extinction.

    View of the exhibition and performance «Temoignage».

    «Témoignage», mural painting and paper, 6 x 4.5 mts, 2011
    View of the exhibition

  • S.A.S. Escale à la Jonction

    For this exhibition Cornejo uses a silhouette carved in an persian rug of the playboy icon Jane Mansfield to raise questions around feminism and decoloniality. Jayne Mansfield (April 19, 1933 – June 29, 1967) was an American actress in film, theatre, and television, a nightclub entertainer, a singer, and one of the early Playboy Playmates. She was a major Hollywood sex symbol of the 1950’s and early 1960’s. Mansfield was 20th Century Fox’s alternative to fill the big emptiness Marilyn Monroe had left and came to be known as the Working Man’s Monroe. In the society of the spectacle, the hunger of the market needed a new celebrity, Jane Mansfield’s flesh and spirit was exploited as any other woman in our system of production and reproducción of the patriarchal status quo that wants to reach progress at any cost. After succeeding like a comet she had the commun decline some celebrities suffer and died drunk in a car accident with her whole family. When the society of the spectacle got bored of her and wanted to dispose her like and old carpet, she became a desperate mess playing with satanism, drugs, alcohol and sex.
    « In 1995 I used her silhouette without knowing her biography to make a floor carpet in an exhibition called Hogar Dulce Hogar, in La Panadería in Mexico City, art critics, public and all stepped on her. Seventeen years later in Geneva I am using her silhouette again but as an homage to all women that get used like carpets and as an acceptance of all cycles of life we need to go trough to love ourselves. »
    M. C.

    Artists: Christine Boillat, Crystel Ceresa, Marisa Cornejo, Elodíe Delomier, Angela Marzullo, Noha Mokhtar, Vania Repond, Lucía Mure, Cécile N’Duhirhae and Sahar Suliman
    Curator: Élodíe Delomier  
    Place: Cheminée Nord, Geneva, Switzerland
    Date: May 2013 

    « Descent and return », cutted and sown rug, 4 x 5 mts, 2013
    « Descent and return 2 », collage on inkjet print, 24 x 24 cm, 2013
    View of the exhibition.

  • Eluney : auratic flows

    Artist: Marisa Cornejo  
    Place: Ferme-asile, Sion, Switzerland
    Date: 14.03.—21.06.2015

    Marisa Cornejo effectue depuis une quinzaine d’années un travail sur ses rêves. Elle les transcrit en dessins ou en récits. Elle explique : «je cherche à trouver et à nommer les stratégies de libération obtenues dans chaque rêve […] je cherche aussi à partager la rencontre du possible dans l’impossible.» Aussi, pense-t-elle le rêve comme un espace qui rassemble les morceaux épars de la vie (déracinement, exil, déchirure existentielle) afin, dit-elle, de «réparer les trous de l’histoire.»
    Marisa Cornejo est une artiste chilienne qui vit à Ferney-Voltaire, elle a été invitée par Omar Ba à exposer à la Ferme-Asile en parallèle à son exposition Dead Time dans la grange.
    Elle réalise des dessins-peintures d’une haute inventivité, voyage introspectif ouvrant largement l’éventail de l’imaginaire. Pour cette exposition, elle a sélectionné une série d’œuvres qui ont trait au cadeau. Par exemple, un enfant offre un collier à sa mère, un collier dont les pendentifs sont des têtes de mort, ou bien dans une œuvre en petit format reprise en grand, une avalanche de poissons s’offre à des jambes de jeune fille. L’artiste s’interroge: «Est-ce pour se protéger de la violence qu’on rêve?» Incongrus, parfois inquiétants, toujours surprenants, les dessins de Marisa Cornejo s’adressent autant à elle-même, comme un autoportrait sans fin, qu’au spectateur qu’elle souhaite interpeller. Le fait de partager ces expériences et de les rendre publiques est une invitation lancée aux autres. Une invitation à réfléchir sur leurs propres archétypes et messages de leur inconscient. A entendre leurs possibles occultes. A découvrir dans leur fragilité/vulnérabilité leur force.»
                                            Véronique Mauron

    Big fishes, ink and crayon on paper, 110 x 108 cm, 2016 
  • Open House

    Artist: Marisa Cornejo
    Curator: Rodrigo Aldana and Stephanie Prizreni
    Place: Espace Kugler, Geneva, Switzerland
    Date: September 2015

    «Open House, est une installation originale de l’artiste chilienne Marisa Cornejo, largement inspirée de l’article d’Aminata D. Traoré: « Ce sont nos enfants » paru dans le Monde Diplomatique en septembre 2015.
        Dans cet article, Aminata D. Traoré nous rappelle que «des milliers de kilomètres de murs sont en train d’être érigés pour séparer les peuples en les dressant les uns contre les autres, alors qu’ils seraient capables d’empathie, de fraternité et de solidarité véritables s’ils se savaient broyés par le même rouleau compresseur (1)». Rouleau compresseur «que la mondialisation néolibérale inflige à tant et tant d’humains de par le monde(2)». Un système qui d’un côté facilite l’exploitation des ressources naturelles par des multinationales sans restriction et qui entrent en compétition directe avec les peuples autochtones qui ne peuvent plus avoir un revenu dans leurs communautés d’origine.
        «Aux injustices et aux frustrations engendrées par ces accords de pêche s’ajoutent l’assignation à résidence et l’humiliation liées à des accords migratoires injustes et déshumanisants(3).»
    Dans l’exposition Open House, le curateur Rodrigo Aldana nous invite dans une zone spécifique pour répondre à un questionnaire particulier : Allons-nous tous devenir des réfugiés ? Oui, Non, ou peut-être ou dans une autre vie…? Le spectateur devine au travers des questions dans quelle zone de la (néo)colonisation il se situe, s’il est un damné ou un être avec des droits humains à part entière (suivant la pensée de Fanon dans son livre Peau noire, masques blancs, 1952).
    Dans cette installation composée de dessins, de peintures et d’objets, Marisa Cornejo partage l’expérience autobiographique d’une existence dans la zone du « non-être », au travers de rêves anciens et récents, qui donnent forme à cette sorte de questionnaire ouvert à tout le monde. L’exposition engendre un dialectique avec le spectateur : est-ce là le seul avenir de l’Europe que de devenir une sorte de questionnaire ouvert et permanent pour catégoriser les personnes et les populations ?» Stephanie Prizreni

    (1) Aminata D. Traoré, Ce sont nos enfants, le Monde Diplomatique, N°738-62 ème année, septembre 2015, p.28 (2) Ibid. p.28 (3) Ibid. P.28

    « I could not comeback », ink on paper, 21 x 30 cm, 2014
    View of the exhibition.
    Loi des étrangers, objet, diamètre 40 cm, 2015
    Photographies: Christophe Jacquemet 
  • A Big Bad Fish : abstract universality

    Artist: Marisa Cornejo
    Curators: Luz Muñoz and Mireia Sallarès
    Place: Espai 10, Barcelone, Spain
    Date: July 2016

    In Espai 10, Laboratorio de las Artes Contemporáneas, the 19th of July 2016 Marisa Cornejo made a performance that gave birth to an exhibition : « A Big Bad Fish : abstract universality » a cartography composed by her drawn dreams. A work of self spiritual-knowledge, consciousness and voice with which she is building a road of emancipation and decolonization.
    The project
    A Big Bad Fish, Abstract Universality, used Espai 10, a medieval small parcel of architecture in el Borne, in Barcelona, as the container of a narration of the experience of the zone of not being.  In the space, the artist used a series of 54 drawings that Mireia Sallarès selected of her dreams. The common thread that united these drawings of dreams done between 2014 and 2016 was the link between security, womanhood and fear. During the performance that lasted 50 minutes, Cornejo gave voice to the words and images of the drawings while she was hanging them on the medieval walls of the galerie. In the narration of her dreams she unmasks the patriarcal, classist, racist and capitalist powers that are trying to hold her back in alienation as a migrant woman, just to discover that love, womanhood and friendship are the real values of life available for free all the time. The sarcasm and illogic of dreams shakes the false from the real.

    View of the performance.
    « A Big Bad Fish », ink on paper, 50 x 72 cm, 2015
    View of the exhibition.


  • Les murs ne servent à rien

    Artists: Bissane Al Charif, Omar Ba, Marisa Cornejo, Manouche Vallet, Liam Maloney, Olivier Jobard, Khaled Dawwa, Christine Boillat, Hamid Sulaiman, Ariane Arlotti and Charles Heller
    Curators: Chloe Peytermann and Stephanie Prizreni
    Place: Fonderie Kugler, Geneva, Switzerland
    Date: November 2016

    Maquette d’un foyer d’urgence, wood, collage and publications, Marisa Cornejo, 2016 
    « A civilization of death », blood and acrylic on paper, 80 x 45 cm, 2015
  • Unforgotten Land

    Artists: Marisa Cornejo and O’Maurice Mboa 
    Curator: Eric Winarto 
    Place: Galerie Listrik, Montreux, Switzerland
    Date: April 2017

    «Les œuvres des artistes invités Marisa Cornejo et O’Maurice Mboa s’inscrivent dans un large humanisme qui s’inspire de leurs propres expériences de l’injustice dans un monde en cruelle transformation. Ces fortes méditations plastiques, sensibles, réfléchies et clairvoyantes, répondent à un souci social, vital et culturel, qui recompose cultures, mythes, rituels et nature pour un retour possible et la transfiguration des sources profondes. Une création artistique qui dépasse l’immense et douloureuse vague d’injustices et de rupture partagées de notre temps.» E.W.

    View of the exhibition.